La communication apaisée
Bonne initiative de notre commune : une semaine consacrée à la petite enfance du 28 mai au 2 juin.
Mardi, j'ai assisté à la conférence sur "la communication apaisée avec les tout-petits ". Même si la forme très interactive n'a pas séduit tout-le-monde, cette rencontre nous a amené à réfléchir sur notre rapport à l'autre et à l'enfant en particulier. Voici en vrac quelques pistes à suivre.
"Parler pour que les enfants écoutent et écouter pour que les enfants parlent."
Arrêter avec "il faut", se poser toujours la question "le faut-t-il vraiment" à partir du moment où il n'y a ni envie ni plaisir.
Communication non violente:
- pas de jugement
- demandes et pas exigences
- limiter les "non" et les formes négatives.
- Cohérence
Si on ressent un sentiment désagréable devant une situation, ce n'est pas forcément l'enfant qui en est la cause mais plus souvent un besoin non-comblé (fatigue, faim...).
Savoir écouter en silence "jusqu'au bout", c'est la base de l'empathie.
Savoir accueillir les émotions et ne pas oublier que partager des choses agréables rend le moment agréable.
Apprendre à observer et "informer" plutôt qu'exiger ("tiens, la lumière est restée allumée"). Demander la coopération pour obtenir les choses sans menace car les enfants sont "aidants"de nature.
Complimenter sans réserve. Pas de "c'est bien, mais..."
Traitons nos enfants comme nos"invités"
Voilà...A vous de trouver votre propre chemin de communication dans tous ces conseils d'éducation, de vous faire confiance et de ne pas porter de jugement sur vous-même.
Dans le même registre mais sous le prisme de la psychanalyse, j'ai regardé hier soir un reportage sur Francoise Dolto : faut-il rappeler qu'elle est la première à avoir considéré l'enfant comme une "personne" à une époque où on le percevait comme un simple tube digestif aveugle, sourd et insensible ? Très bonne émission pour nous rappeler l'intérêt de mettre des mots sur tout ce que vit le jeune enfant et de rester à son écoute. Mais ne vous y trompez pas ! Francoise Dolto n'a pas créé "l"enfant roi" comme certains le prétendent. Parler à l'enfant et lui donner la parole ne veut pas dire lui donner le pouvoir: c'est toujours à l'adulte de fixer les limites dans la bienveillance certes mais avec fermeté.
Quelques idées de lecture